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Œufs contaminés/Fipronil Les industriels « n’ont pas joué le jeu »

Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne. © C. Faimali/GFA

Laurent Pinatel, le porte-parole national de la Confédération paysanne, considère que les industriels de l’agroalimentaire « n’ont pas joué le jeu » dans l’affaire des œufs contaminés au fipronil. Et que le gouvernement aurait dû montrer « beaucoup plus de fermeté ».

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Interrogé dimanche sur France Inter, le syndicaliste a renouvelé son refus d’une « agriculture […] de fermes usines qui sont en train de bousiller notre alimentation et la santé des gens ». Interrogé sur la fraude au fipronil, il a dénoncé « un jeu des industriels assez opaque ».

L’agroalimentaire dans le collimateur

« Est-ce que ce sont les industriels qui ont tardé à établir où étaient passés les produits ou est-ce que c’est le gouvernement qui a tardé à sortir la liste ? s’est-il interrogé. Nous, on penche plutôt quand même sur le fait que les industriels n’ont pas joué le jeu. »

Selon Laurent Pinatel, il « aurait fallu […] que le gouvernement fasse preuve de beaucoup plus de fermeté et exige de l’agroalimentaire des résultats et une traçabilité beaucoup plus rapide ». Plus généralement, « on s’aperçoit que tous les scandales sanitaires, tous les scandales de fraude, de tromperie au niveau de l’alimentation […], c’est l’agroalimentaire qui les crée et qui les entretient. »

La Confédération paysanne, pour sa part, défend un projet « basé sur la reconnaissance du travail » et « la juste rémunération [des agriculteurs]. On voit très bien qu’il y a un type d’agriculture qui est prédatrice », « l’agriculture industrielle [qui] a une capacité de captation des primes au niveau européen » et qui « a les moyens de bouffer toute la petite agriculture ».

Une loi pour le revenu des paysans

Le syndicat, qui fêtait ses 30 ans ce weekend à Alloue (Charente), demande une loi prévoyant la fixation d’un revenu pour les paysans en fonction de leurs coûts de production, a-t-il rappelé. « Il faut déterminer un prix en dessous duquel l’agriculteur ne peut pas vivre, et après il faut que la grande distribution, la grande transformation accepte de partager le gâteau », a-t-il lancé.

AFP

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